“Choisir c’est renoncer” écrivait André Gide. Cette affirmation résonne souvent fort en nous, car faire un choix implique forcément faire une croix sur une autre option. Et rares sont celles et ceux qui sont parfaitement à l’aise avec ça.
Alors oui, on a TOUJOURS peur de se tromper, de faire le mauvais choix et de le regretter ensuite, peur des conséquences, du risque ou de l’échec, peur de se sentir après enfermé.e dans son choix.
Ces peurs peuvent venir d’un manque de confiance en soi, du syndrome de l’imposteur, ou d’autres sources…
Quoi qu’il en soit, toutes ces raisons nous empêchent souvent de faire le choix qui s’impose.
Le problème c’est que l’indécision conduit à s’enfermer dans le doute en permanence. Non seulement c’est épuisant mais ça paralyse la vie. Sans compter la colère que l’on peut ressentir envers soi-même face à cette incapacité à prendre une décision…
Mais quand on est entrepreneur.e, on ne peut pas se le permettre parce qu’on doit avancer.
Alors, comment faire le bon choix ?
Constats, méthodes et astuces, dans cet article j’ai voulu faire le tour de la question pour vous aider à prendre une décision efficace.
La problématique du choix : les obstacles
Lorsqu’il s’agit de faire un choix, il est important de reconnaître les obstacles qui peuvent entraver notre processus décisionnel.
Voici quelques-uns des obstacles les plus courants à éviter :
- La peur de l’échec : on l’a dit, la peur de faire le mauvais choix et de subir les conséquences de l’échec peut paralyser notre capacité à prendre une décision
- La pression extérieure : les opinions et les jugements des autres peuvent influencer notre prise de décision et nous amener à choisir une option qui ne correspond pas à nos propres valeurs et désirs
- Le perfectionnisme : la recherche constante du « meilleur choix » peut nous amener à rester dans un état d’indécision permanent et au final à ne jamais prendre de décision du tout
- Le manque de confiance en soi : un manque de confiance en ses propres capacités peut nous amener à éviter les décisions importantes en restant sagement dans notre zone de confort
- L’incapacité à prioriser : lorsque nous sommes confrontés à plusieurs options, il faut déterminer les (nos) critères de sélection les plus importants afin de pouvoir prendre une décision éclairée
En ayant ces obstacles potentiels en tête, on peut mieux les éviter et prendre ainsi des décisions plus confiantes et éclairées.
Mais il faut bien se rappeler aussi que décider est AVANT TOUT un processus d’apprentissage. Et qu’il est tout à fait normal de se tromper parfois.
En gardant un état d’esprit positif et en apprenant de nos erreurs, on peut continuer à avancer et à grandir en tant qu’individus ET entrepreneurs.
Maintenant qu’on a listé tout ce qui peut vous empêcher d’avancer dans votre prise de décision, voyons à présent comment faire en pratique pour choisir.
Voici 6 méthodes pour vous y aider.
6 méthodes pour faire le bon choix
Ce classement de la moins efficace à la plus efficace vous paraîtra peut-être étrange, et pourtant… Il est universellement reconnu. A relativiser toutefois en fonction de votre propre personnalité.
1. La méthode rationnelle
C’est celle que l’école a essayé de nous apprendre pendant des années : lister de manière pragmatique les pour et les contre d’une situation. Avec des colonnes, voire des chiffres.
L’avantage ? Cela permet de clarifier les données existantes.
Mais cette approche présente toutefois un inconvénient majeur : comment juger d’un futur hypothétique ? 90% des scénarios que l’on a élaborés ne se produisent pas.
Cette méthode est donc utile, mais elle ne suffit pas.
2. La prise d’informations
En complément de la première, l’idée consiste à recueillir le maximum d’informations sur la situation pour essayer de faire le tour de la question. Dans l’espoir d’avoir toutes les cartes en main pour faire le bon choix.
Cette méthode peut être très efficace, mais elle présente elle aussi un inconvénient majeur : on peut vite se noyer dans cette stratégie d’attente qui mène souvent à l’immobilisme.
Il faut donc savoir QUAND s’arrêter de chercher de nouvelles informations. Pas forcément facile pour les perfectionnistes !
3. Le recul
Prendre du recul consiste à prendre une pause et à aller faire autre chose. Une activité « oxygénante » et de préférence n’ayant strictement RIEN A VOIR avec votre problématique.
Sortir prendre l’air, jouer avec votre enfant ou votre animal, faire un gâteau ou une séance de sport, lire, etc. Tout ce que vous voulez, du moment que vous occupez votre esprit autrement (et que vous le mettez au repos surtout !)
Parfois, cela peut amener à voir la solution simplement parce qu’on a arrêté de se presser le cerveau en boucle dessus.
Cette méthode est très efficace pour les personnes qui ont tendance à se mettre la pression.
Mais attention : toute pause doit avoir une fin. Il faudra savoir s’y remettre ensuite, pour ne pas tomber cette fois dans la procrastination.
4. Les messages matinaux
Avez-vous déjà remarqué qu’au réveil, avant d’émerger, nous « flottons » pendant quelques minutes ?
Les messages matinaux sont une méthode très simple et qui peuvent se révéler très efficace. Car c’est à ce moment-là que l’on peut poser des questions à notre inconscient.
Demandez-vous quelle est la décision la plus juste à prendre dans votre situation.
Vous pouvez noter la première idée qui vous vient à l’esprit, même si elle semble irrationnelle ou improbable. Souvent, cette première pensée est juste l’idée géniale qui cherche à se frayer un chemin jusqu’à votre conscience.
Bien sûr, il ne faudra pas ensuite agir trop vite. Les messages matinaux peuvent donner une direction à suivre, à étudier avant de prendre une décision définitive.
Cette méthode est très efficace pour les personnes qui sont à l’écoute de leur corps et de leurs émotions, mais elle ne fonctionnera pas pour tout le monde.
Les gens (trop) ancrés dans le rationnel auront du mal à la pratiquer (ils devraient pourtant !)
5. Les émotions
Les émotions peuvent être un excellent guide pour prendre une décision, car notre corps nous parle.
Mais encore faut-il apprendre à l’écouter. Un exercice auquel notre société rationnelle et raisonnable ne nous entraîne pas en règle générale !
Pourtant, nous ressentons souvent des signaux physiques tels que des maux de ventre, des palpitations ou des sueurs froides lorsqu’une décision importante est en jeu.
Une grande peur peut par exemple signifier que nous sommes en train de prendre une décision risquée ou que nous avons des doutes sur nos capacités à la mettre en œuvre.
De l’excitation peut signifier que nous sommes en train de prendre une décision qui nous pousse hors de notre zone de confort.
Prenez donc le temps de ressentir, écouter et décoder vos émotions avant de prendre une décision.
Cette méthode est très efficace pour les personnes qui ont une bonne connaissance de leurs émotions, mais elle peut être plus difficile à pratiquer pour celles et ceux qui ont du mal à se connecter à leur corps.
6. L’intuition
Aussi simple que cela puisse paraître, l’intuition est souvent la méthode la plus simple et la plus efficace pour faire le bon choix.
Cette fulgurance d’une “connaissance directe, immédiate, sans recours au raisonnement ni à l’expérience”. Vous l’avez déjà ressentie peut-être ?
Selon une enquête, 80% des cadres dirigeants attribuent leurs succès en affaires à leur seule intuition.
Pour développer son intuition, il est important de laisser son esprit vagabonder et de ne pas se limiter aux idées rationnelles. Comme lors d’un brainstorming : aucune idée n’est à écarter a priori.
Et la meilleure se met tout à coup à briller plus FORT que les autres…
Lorsque vous prenez une décision, essayez de vous connecter à votre intuition et de voir si elle vous guide vers une direction particulière.
Au-delà de ces différentes méthodes de travail, de nombreux outils peuvent également vous aider à faire vos choix. J’en ai listé quelques uns ici.
Quels outils pour faire le bon choix ?
Pour prendre une décision éclairée, plusieurs outils peuvent aussi être utilisés.
On peut citer par exemple la matrice d’Eisenhower qui permet de classer les tâches en fonction de leur importance et de leur urgence. Et donc de décider quelle action mettre en place.
Ou encore la méthode SWOT qui consiste à analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces liées à la décision à prendre. En tenant compte aussi de notre capacité d’action dessus (interne/externe).
Matrice d’Eisenhower
Méthode SWOT
Mais il existe aussi un outil moins connu appelé la « Table du Discernement ».
Là encore, c’est un outil composé de 4 quadrants que l’on peut très simplement lister soi-même sur une feuille de papier.
Cette table-ci se compose de 4 questions à se poser avant de prendre une décision :
- Est-ce bon pour moi ? Pour s’interroger sur les conséquences de la décision sur sa propre vie et sur son bien-être.
- Qu’en disent les personnes importantes pour moi ? Pour prendre en compte l’avis des personnes de confiance et d’avoir un regard extérieur sur la situation.
- Est-ce réalisable ? Pour se questionner sur la faisabilité de la décision, et sur les moyens dont on dispose pour la mettre en place.
- Est-ce compatible avec mes valeurs ? Pour s’assurer que la décision est en accord avec nos valeurs personnelles et ne va pas à l’encontre de nos convictions.
Encore quelques idées pour apprendre à faire le bon choix ?
Un livre à garder sur sa table de chevet
Ce mini bouquin sans prétention est pourtant bourré de bon sens et d’une bonne dose de motivation. Je l’adore ❤️
L’auteur y a recensé 12 phrases ou expressions perfides dont nous nous servons au quotidien et qui lorsqu’on y réfléchit bien, nous pourrissent la vie en réalité.
De “bon courage” à “c’était mieux avant” en passant par “le problème, c’est que…”, ces phrases illustrent toujours le mauvais choix. Celui de la tristesse, de la résignation, de la souffrance, etc.
Il est donc urgent de bannir ces vilaines expressions de notre langage et même de nos pensées !
Pour retrouver l’énergie, l’envie de travailler à un futur meilleur, et surtout pour rejoindre le camp des enthousiastes.
Une vidéo à regarder sans modération
Enfin, si vous avez tendance à vous engluer dans des problématiques de choix, Gary Vee de son côté a définitivement choisi de leur tordre le cou.
Partant du principe que de toute façon, les conséquences de nos décisions nous échappent complètement.
Et que quoi que l’on fasse, on ne saura JAMAIS ce qu’aurait pu donner la prise de décision inverse. Simple et sans prise de tête, j’aime beaucoup cette approche !
Conclusion
Alors certes, on peut parfois s’éviter la problématique d’avoir à prendre des décisions grâce à des petits subterfuges malins… Par exemple, Steve Jobs qui avait décidé de s’habiller tous les jours de la même manière, pour ne pas avoir à choisir sa tenue tous les matins.
Mais cela ne peut fonctionner qu’avec des choix personnels sur lesquels nous avons le contrôle total ; rarement en réponse à des événements extérieurs.
Il est donc primordial d’être à l’aise avec l’incertitude.
D’ailleurs, prendre une décision éclairée ne signifie pas prendre la meilleure décision possible, mais plutôt prendre une décision en étant conscient de ses avantages et de ses inconvénients.
Aucun choix ne sera jamais « parfait », il y aura TOUJOURS des risques et des conséquences.
Mais il faut se rappeler aussi qu’un choix est rarement vital. En réalité c’est le plus souvent un apprentissage, et vous pourrez toujours revenir dessus, évoluer, le modifier… Il faut accepter de se tromper, et surtout fuir le perfectionnisme !
Pour conclure enfin, n’oubliez jamais que trouver quoi choisir est important, mais savoir pourquoi vous faites ce choix l’est encore plus.
En fin de compte, le plus important est de faire confiance à votre capacité à prendre des décisions et à les assumer.
A lire aussi mon article : La confiance en soi : changez votre vie avec 9 clés
Voilà je l’espère une bonne palette d’idées et de solutions qui devraient vous aider si vous êtes vous aussi dans la douleur face aux choix qui se présentent à vous. N’hésitez pas à me donner votre avis sur tout cela dans l’espace des commentaires !
Fondatrice – Le Chemin des Boss
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